mardi 23 novembre 2010


Le retour du malthusianisme économique

Pourquoi les lycéens sont-ils descendus dans la rue, aux cotés « des travailleurs » ? On peut imaginer mille raisons : rompre la monotonie des cours, faire comme leurs aînés, jouer au grand soir, exprimer leur solidarité avec les luttes contre le grand capital, à moins qu’il ne s’agisse d’obéir à quelques adroits manipulateurs. Les déclarations des lycéens eux-mêmes d’une clarté approximative, ne nous ont pas réellement éclairés.

Pourtant, en fin de compte, un slogan a émergé : les jeunes sont descendus dans la rue pour défendre leur emploi, car « plus de seniors au travail, c’est moins de juniors embauchés ». Mais ce slogan, s’il a retenu l’attention des médias, n’a aucun sens, il remonte à la vieille idée de Malthus : il n’y a pas d’emplois pour tous.

« Plus les vieux travailleront longtemps, moins les jeunes auront du travail »

Reconnaissons d’abord que la formule est plus séduisante et apparemment plus novatrice que « faire la révolution » : c’est un peu passé de mode, quand les derniers bastions communistes se fissurent, à l’exception notable de la Corée du Nord, qui fait certainement rêver la jeunesse. Plus séduisante et plus novatrice que « Sarkozy démission », une obsession syndicaliste et gauchiste qui ne traduit pas la spécificité des problèmes des jeunes.

Par contraste, le chômage des jeunes, voilà qui est intéressant. La France détient en effet le record du nombre de jeunes en recherche d’emplois : 27% des moins de 25 ans. Or, la réforme des retraites, en prolongeant la période d’activité des séniors, encombre le marché du travail et aggrave donc le chômage des juniors.

Si c’est vrai, on comprend la réaction des jeunes, face aux seniors qui viendraient leur voler leur emploi. L’argument n’est pas très surprenant dans la bouche de lycéens nourris, en matière économique, par leurs professeurs et par les médias, au biberon des lumières de la pensée économique dominante : Marx, Keynes et Bourdieu. Sans le savoir, ils ont ainsi véhiculé le malthusianisme le plus primaire.

Notre confrère Valeurs actuelles, sous la plume de Richard Kitaeff, dans un papier intitulé « Manifs : paroles de lycéens » a recueilli quelques paroles dignes de figurer dans le livre des records. Notons celle-ci : « C’est mathématique : plus les vieux travailleront longtemps, moins les jeunes auront de travail ». Si c’est mathématique, c’est donc que c’est scientifique : on ne leur a pas encore appris à se méfier des mathématiques en économie car, avec les plus beaux modèles du monde, il ne sort que ce que l’on a mis dans les hypothèses de départ. Donc un senior de plus au travail, c’est un emploi de moins pour les jeunes. C’est limpide.

Du partage du travail au partage des emplois

Il faut dire qu’ils n’ont pas été les premiers à présenter cette analyse. Toutes les thèses du partage du travail reposent sur cette hypothèse : il y a un nombre donné d’emplois, ce que J. Garello a appelé « un stock de travail, comparable à un réservoir de pétrole de chez Total ». Ainsi, s’il y a 25 millions d’emplois, et 27 millions d’actifs potentiels, il faut pour régler le problème du chômage des deux millions qui restent sur le carreau, les transformer en autre chose, par exemple en retraités.

La thèse du partage du travail, brillamment illustrée par Martine Aubry lors de la glorieuse installation des 35 heures, est encore plus subtile : au-delà de l’idée d’un nombre donné d’emplois, il y a un nombre donné d’heures de travail disponibles. Diminuons la durée du travail et il y aura un emploi pour chacun : passer de 39 heures à 35, soit 4 heures de moins, c’est permettre à des travailleurs de trouver un emploi.

On connait le résultat. Problème pour les toutes petites entreprises : un commerce ayant deux employés qui travaillaient 40 heures, soit 80, va-t-il embaucher un troisième pour les dix heures manquantes ? Mais une grande entreprise ? Neuf travailleurs passant de 39 à 35 heures, et voilà un emploi nouveau créé. Mais comment faire si on veut 35 heures payées 39 ? Dans ce cas on construit une usine à gaz pour aider les entreprises, en ponctionnant un peu plus le contribuable, à qui l’on retire l’argent qu’on vient de lui donner comme salarié. Tout le monde sait aujourd’hui que les thèses du partage du travail ont détruit des emplois, et l’idée des retraités mangeurs d’emplois est tout à fait erronée.

La première erreur est de considérer les salariés comme des pions interchangeables. Un salarié de 60 ans, ingénieur informatique fort de 40 ans d’expérience ou un ouvrier hautement qualifié sera-t-il remplacé par un titulaire d’un BTS ou d’une licence pro ? Cette thèse cache un profond mépris des personnes et de leur spécificité : une personne ne peut en remplacer une autre. Il y a pire : retirer du marché du travail un salarié au profil spécifique créera en fait du chômage, car, faute de trouver quelqu’un ayant les mêmes caractéristiques, on devra réduire toute la production et licencier d’autres actifs.

Vision statique ou vision dynamique de l’économie ?

La seconde erreur est plus grave encore : c’est l’idée du stock de travail, qui participe d’une vision incroyablement statique de la vie économique : puisque le nombre d’emploi est rare, il faudrait donc gérer au mieux la pénurie. Cette thèse s’applique peut-être à la fonction publique : si l’on dispose de tant de milliards et si le salaire des fonctionnaires est de tant, on peut par division calculer le nombre d’emplois. Sans augmentation des impôts, impossible d’en créer plus, sauf à payer chacun moins. Mais l’administration n’est pas dans une logique marchande, et il vaut mieux que les dépenses publiques diminuent au lieu d’augmenter.

Par contraste, dans le secteur productif, il n’y a aucune limite à la création de richesses, donc d’emplois, puisque les besoins humains sont infinis. Si les entreprises embauchent, c’est pour produire plus de richesses en biens ou services. Un senior qui reste au travail, c’est un productif de plus qui va permettre d’accroître la production, donc les revenus qui en découlent, donc la demande. Autrement dit, plus il y a d’actifs occupés, plus il y a de revenus, donc plus cela crée, par dynamique, des emplois nouveaux, pour répondre à ces demandes nouvelles. Comme le résume J. Garello : « Plus il y a de gens qui travaillent, à tout âge et dans n’importe quel emploi, et plus il y a de travail pour tous. Car la rémunération du travail des uns crée des débouchés pour les biens produits par le travail des autres ».

L’emploi crée l’emploi

La réalité économique confirme l’analyse théorique. En longue période ce sont les pays qui ont eu la plus forte progression des actifs (comme les USA) qui ont eu le moins de chômage ; ce sont les pays qui ont eu moins d’actifs, qui ont connu un chômage plus élevé. L’emploi crée l’emploi, les actifs créent d’autres emplois d’actifs.

Malheureusement le malthusianisme est présent dans l’esprit des hommes politiques de tous horizons : le maintien au travail des séniors crée le chômage des jeunes, crient lycéens et syndicalistes ; les travailleurs immigrés créent du chômage chez les Français, diront d’autres ; le développement du travail féminin crée du chômage chez les hommes, affirmeront les troisièmes ; travailler plus et plus longtemps réduit les autres au chômage, affirment les derniers. Derrière tous ces slogans la thèse dominante est la même : il y a une masse et une seule de travail disponible ; il faut donc ou se partager le gâteau, ou mettre dehors certains actifs pour faire de la place aux autres.

La réalité économique est à l’inverse : elle est faite de création, de dynamisme ; la richesse crée la richesse ; l’emploi crée l’emploi. Mais alors pourquoi y a-t-il du chômage, si c’est si simple ? Simplement parce que l’on refuse les règles élémentaires du jeu économique. Ainsi, en ce qui concerne les jeunes, on multiplie les barrières à l’entrée en exigeant par exemple qu’ils aient le même salaire que ceux qui ont déjà une expérience : résultat, 25% de jeunes actifs au chômage. Mais ce n’est pas le marché qui a créé ce chômage, ce sont les réglementations étatiques.

La France est un des pays qui a le plus de chômeurs ; c’est aussi le pays où l’on travaille le moins longtemps dans la semaine, dans l’année, dans la vie, avec en particulier le taux d’activité des seniors le plus faible. Que nos lycéens ouvrent les yeux devant cette évidence : retirer encore des seniors du marché du travail, c’est accroître finalement le chômage des jeunes. Manifestement, les jeunes français, mais aussi les leaders syndicaux sont toujours soumis aux préjugés du malthusianisme : ils n’ont rien compris aux mécanismes de la création des richesses et des emplois : toutes les contraintes étatiques créent du chômage, toutes les libertés, y compris celle de travailler plus longtemps, créent des emplois.

Jacques Garello

mercredi 28 avril 2010

1er mai

A l'occasion de la fête du travail, les Jeunes populaires se refusent de voir la parole publique monopolisée par certains qui ne parlent du travail que le 1er mai alors que l'UMP le défend toute l'année.
Trois ans après le début du mandat de Nicolas Sarkozy et alors que certains appellent à un retour aux fondamentaux, les Jeunes populaires veulent montrer que le gouvernement n'a jamais mis de coté la valeur travail: création du statut d'auto entrepreneur, défiscalisation, des heures supplémentaires, création du revenu minimum de solidarité active, autorisation du travail le dimanche... la valeur travail n'a pas changé de camp!
Pendant que certains ne manqueront pas avec force de démagogie de dénoncer l'action du gouvernement, les Jeunes Populaires de la Drôme sont plus que fiers de défendre l'action réformatrice commencée il y a trois ans et qui reste au coeur de l'actualité avec la courageuse réforme des retraites à venir.

jeudi 15 avril 2010

"L'audace d'être jeune, l'audace d'entreprendre"

12 Propositions des Jeunes Populaires pour développer l'entrepreneuriat des jeunes :


- Créer une vrai indemnité pour les stages étudiants, progressive et indexée sur la durée du stage
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- Lancer une grande campagne de communication pour valoriser l'apprentissage et promouvoir les formations techniques et manuelles: la diversité des formations en apprentissage doit être soulignée ainsi que la grande qualité des formations techniques
*
- Rendre obligatoire deux stages de courte durée avant l'année de première
*
- Donner la possibilité aux élèves de créer et gérer des juniors associations au sein du lycée
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- Lancer des concours régionaux de création de mini entreprises
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- Permettre à des professionnels et à des entrepreneurs, de venir présenter leur métier aux lycéens deux heures par mois
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- Création dans le programme pédagogique d'une option "découverte du monde de l'entreprise et création d'entreprise" en terminale, animée par un binome professionnel/ professeur
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- Créer un fond d'investissement pour les jeunes des quartiers populaires ayant des projets de création d'entreprise dans leur quartier
*
- Faciliter l'accès au financement pour les jeunes créateurs
*
- Instaurer un stage en entreprise obligatoire dans la formation de chaque professeur
*
- Créer des incubateurs dans chaque université de France

dimanche 4 avril 2010

Pour le maintien du bouclier fiscal.

Il ne me paraît pas judicieux d’envisager la remise en cause des principes fondateurs d’une politique pour faire face à des situations conjoncturelles si graves soient-elles.

Le « bouclier fiscal » est un de ces principes sur lesquels il ne faut pas tergiverser.

Le principe est simple : personne ne doit payer plus de la moitié de ce qu’il gagne. L’idée de le remettre en cause n’est absolument pas motivée par une recherche d’une quelconque efficacité, mais n’a qu’une finalité symbolique dans une France qui souffre. Or, ce symbole serait contre-productif. Il faut rappeler que le « bouclier fiscal » coûte entre 500 et 600 millions d’euros suivant les années, et non les milliards dont parle la gauche.

Or, symbole contre symbole, il est préférable, dans une démarche d’intérêt général, de défendre le symbole du maintien du « boucler fiscal », plutôt que le symbole de sa suppression. D’autant que, beaucoup de ceux qui défendent sa suppression, s’empressent d’ajouter qu’il faut supprimer aussi l’ISF !

Les autres, se sont, au contraire parfois illustrés dans des décisions qui ont choqué nombre d’électeurs de la majorité, comme le déplafonnement de l’ISF qui avait causé le départ de très nombreuses grandes fortunes de notre pays qui s’étaient retrouvés à payer plus d’impôts qu’elles ne percevaient de revenus.

Plutôt que de venir sur le terrain de la gauche en lui concédant le totem qu’elle défend depuis trois ans (nous obliger à renoncer à cet engagement en le caricaturant et en bénéficiant, pour ce faire, de la bienveillance de nombreux observateurs), au risque, est-il nécessaire de le souligner, de dégâts irréparables dans la confiance de nos concitoyens dans la parole de l’Etat, et dans celle de notre majorité, plutôt que de désigner les Français les plus riches comme les boucs émissaires d’une crise mondiale qu’ils subissent eux-mêmes, défendons fièrement le « bouclier social » mis en place par notre majorité à côté du « bouclier fiscal », avec le RSA, le plafonnement global des niches fiscales qui ne permet plus aux riches, comme au temps des socialistes, de ne pas payer d’impôts, le contrat de transition professionnel ou les nombreuses revalorisations des prestations sociales qui sont autant de réformes essentielles qui ont mis fin à des injustices et viennent au secours des plus modestes de nos concitoyens.

Le « bouclier fiscal », autant que le RSA, symbolisent la réhabilitation de la valeur travail, car l’une comme l’autre de ces mesures permettent que le travail paie dans ce pays.

Notre majorité doit défendre avec fierté la mise en place d’un « bouclier fiscal », symbole d’une fiscalité non confiscatoire et d’un « bouclier social » symbole de la protection des plus modestes.

Le « bouclier social » est 25 fois plus important que le « bouclier fiscal » !
Notre politique est donc empreinte de justice.
Alors que le « bouclier fiscal » représente entre 500 et 600 millions d’euros, le « bouclier social » peut être évalué à 14,2Md€
Frédéric LEFEBVRE
Porte-Parole de l’UMP
Chargé de l’économie

lundi 29 mars 2010

Lettre ouverte

Bonjour à tous,

Les résultats sont tombés! et quels résultats! Notre famille politique a connu une lourde défaite mais cette situation difficile ne doit pas nous amener au renoncement ou au découragement.
Bien au contraire, elle nous rappelle que rien n'est jamais acquis.

Notre tête de liste régionale Françoise Grossetête mais surtout notre tête de liste départementale Marie Pierre Mouton avaient à coeur de placer les jeunes pop au centre de cette campagne afin que nous en soyons les moteurs. Ces engagements ont été tenus, beaucoup de jeunes étaient présents sur les listes. Nous avons tenus également nos promesses, vous avez été ultra présents lors des réunions publiques et des tractages. Je tiens à sincèrement remercier chacun d'entre vous pour votre implication et votre mobilisation dans cette campagne.

Ces résultats nous donnent de nouveaux challenges dont entre autre replacer notre parti en tête des forces politiques.
Qui mieux que notre génération peut relever ce défit!

Il ne suffira pas d'affirmer pompeusement que nous allons réinventer la politique mais de le faire concrètement en faisant la promotion de la compétence, en préférant les résultats au cumul des mandats, en étant décomplexé sur tous les sujets...

A très Bientôt

Julie CAVELIER
Responsable des jeunes populaires de la Drôme

lundi 8 mars 2010

Elections régionales: Planning semaine 10/2010


Elections régionales des 14 et 21 mars 2010
La Drôme avec Françoise Grossetête
Rhône-Alpes 2010


Réunions publiques dans la Drôme, du 8 au 12 mars 2010
avec Marie-Pierre Mouton et Patrick Labaune, Têtes de liste départementale


Lundi 8 mars à 19 heures Salle Coloriage - Espace Soubeyran 26400 Crest
en présence d’Hervé Mariton, Député de la Drôme, Président du Comité Départemental de l’UMP,
de Norbert Kieffer, Candidat, Directeur de Lycée Technique


Jeudi 11 mars à 18 heures 30 Palais de la Foire - Zone Industrielle,
Avenue des Allobroges - 26100
Romans-sur-Isère
en présence de Gabriel Biancheri, Député de la Drôme,
de Marie-Hélène Thoraval, Conseillère Municipale de Romans-sur-Isère, Députée suppléante,
et de Gérard Oriol, Maire de Saint-Rambert d’Albon


Vendredi 12 mars à 18 heures
Espace Mistral
Avenue du 17 juillet 1789 - 26200 Montélimar
en présence exceptionnelle de Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer,
de Franck Reynier, Député de la Drôme, Maire de Montélimar,
d’Hervé Mariton, Député de la Drôme, Maire de Crest, Président du Comité Départemental de l’UMP,
de Gabriel Biancheri, Député de la Drôme, Maire de Hauterives, Secrétaire Départemental de l’UMP,
de Gérard Oriol, Maire de Saint-Rambert d’Albon, Président Départemental du Nouveau Centre



Retrouvez la campagne électorale de Françoise Grossetête en ligne sur
http://www.francoisegrossetete2010.fr/


Contact : Yoann Prin, membre de l’équipe de la e-campagne de Françoise Grossetête

Julie CAVELIER
Responsable des jeunes pop de la Drôme
06.59.29.14.18